Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Certes le passé est le dépassé, mais l’entreprise philosophique vise à transformer un événement en expérience. Il fut un temps, nos côtes et nos richesses naturelles attiraient des étrangers de partout, à travers le monde, pour des échanges commerciaux. Mais très tôt, la gourmandise transforma les visiteurs en envahisseurs.

Entre 1360 et 1816, français, portugais, hollandais, normands, anglais se disputaient les points économiques stratégiques du Sénégal.

Le 30 Mai 1814, le traité de Paris restitue à la France tous les établissements qu’elle possédait sur la côte occidentale d’Afrique au 1er Janvier 1792. La délégation française devant se rendre en Afrique occidentale pour la reprise officielle du Sénégal entre les mains des Anglais par la Méduse va rencontrer les premiers résistants : les dieux de la Mer (Les Mame Coumba Bang et compagnie) pour leur barrer la route. La Méduse est une frégate française rendue célèbre par son naufrage survenu le 2 juillet 1816 au large des côtes Mauritanienne. Ce naufrage qui a causé la mort de 160 personnes, dont 137 abandonnées sur un radeau de fortune a inspiré le fameux tableau de l’artiste plasticien Théodore Géricault titré « Le Radeau de La Méduse ».

Mais cet incident n’a pas empêché au colonel Schmaltz de procéder à la passation de possession le 25 Janvier 1817. Le 8 mai 1819, un traité avec le brack du Walo par lequel les walo-walo, moyennant des coutumes annuelles, cèdent à la France, « en toute propriété et à toujours, les îles et terres du Oualo qu’on voudra cultiver ». C’est parti pour la naissance du Fort de Bakel (1820), le poste de Dagana (1821). En 1822, des essais de colonisation et de culture sont tentés au Sénégal. En 1824, le code pénal est appliqué à la colonie du Sénégal et en 1848 un tribunal spécial pour les musulmans est créé.

En 1855, il ya eu la fondation de la banque du Sénégal, de l’imprimerie du Gouvernement et du Journal officiel de la colonie. A la page 82 de l’annuaire du Sénégal et dépendances pour l’année 1882, on y lit « Le Sénégal, considéré jusqu’en 1855 comme un ensemble de comptoirs, possède aujourd’hui tous les éléments d’une riche et puissante colonie digne de fixer l’attention du Gouvernement de la France, qui retirerait au centuple les sacrifices d’argent que la Métropole pourrait faire pour la création de la ville de Dakar, pour les améliorations de son établissement à Saint-Louis, et enfin pour le chemin de fer qui devra, par la force des choses, relier le bassin si riche et si important du Sénégal avec la seule position militaire des côtes occidentales d’Afrique : Gorée-Dakar ».

La calculatrice avait fini de parler et Faidherbe était chargé d’accélérer la vraie cadence. En 1856, les annexions se multipliaient et des infrastructures voyaient le jour. Le Marabout toucouleur, El Hadji Omar Tall était déjà en action avec des victoires et des revers. Suite au combat du 23 Juillet 1857 l’opposant aux troupes de Faidherbe (la garnison de Médine), le sous-lieutenant d’état-major Rogert DESCEMET succomba à ses blessures. On se souvient encore des autres héros

Mais après la résistance organisée par les hommes, par les dieux de la Mer, les dieux du climat vont jouer leur partition : le Gouverneur Pinet-Laprade meurt à Saint-Louis emporté par l’épidémie cholérique (1869) ; le Gouverneur Ballay emporté par l’épidémie diabétique (1902) ; mort à Saint-Louis du médecin en chef, M. Moufflet (1866) ; le médecin en chef Bougarel succombe à la fièvre jaune le 21 octobre 1878 ; le chef du service judiciaire, M. Poulain meurt en 1880 (le 24 octobre), etc.

Le Sénégal a toujours été protégé par une belle étoile, un Ange gardien. Mais aujourd’hui, toutes les prévisions météorologiques financières annoncent l’arrivée imminente du quart de bonheur pour le continent africain. Les stations de surveillance annoncent déjà des découvertes de gaz et du pétrole pour notre pays. L’Afrique doit être prête pour ne pas rater ce rendez-vous. C’est à tour de rôle, il viendra forcément un moment pour le bilan. Les autres continents sont déjà dans l’ère de l’intelligence artificielle, ils ont bien marqué leur temps de gloire. Sommes-nous prêts pour l’envol économique ?

Les malins vont tout de suite explorer les métiers énergétiques, les fous vont rêver à une deuxième, ou troisième ou encore quatrième femmes. Ce sont ces derniers qu’il faudrait aménager des cellules dans les nouvelles prisons du Sénégal émergent.

Cette fois, nos alliés d’antan (les dieux de la mer et du climat) vont se taire pour écouter notre savoir-vivre et savoir faire. Un sénégalais averti en vaut plusieurs !

2016 : SOMMES – NOUS PRETS POUR ETRE INDEPENDANTS ?
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :